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Damaraland (Kunene sud)

Présentation

Appelée Damaraland (Pays des Damaras), la partie Sud du Kunene, située à l’Ouest de la Namibie, entre la Côte des Squelettes à l’Ouest, la frontière du Parc national d’Etosha au Nord et le Kaokoland au Sud, est une terre sauvage et isolée aux paysages grandioses et à la végétation étonnante. Un must de votre safari en Namibie.

Ce territoire a été créé et délimité durant l’apartheid pour abriter le peuple des Damaras, l’un des peuples les plus anciens de Namibie, connus pour leur langue à « clics ». Seul un quart d’entre eux vit encore aujourd’hui sur les terres du Damaraland.

Couvrant une grande partie du désert du Namib, le Damaraland est le dernier espace de Namibie où la faune sauvage évolue encore en liberté, aux côtés des rares habitants luttant pour leur survie dans cet environnement aride et peu hospitalier.

En particulier, il abrite d’importantes populations d’espèces rares, telles que les éléphants et les lions du désert, mais aussi des léopards et des hyènes tachetées ainsi que quelques rhinocéros noirs, aux côtés d’espèces plus répandues comme les girafes, springboks, oryx, zèbres des montagnes, koudous, outardes de Rüppell…

L’importante activité volcanique du Damaraland durant des millénaires est à l’origine de sa géologie exceptionnelle et de ses paysages aussi austères que fascinants, composés de vastes plaines arides bordées par des montagnes abruptes et sculptés par d’étonnants massifs rocheux.

Tous deux formés à partir d’anciens volcans en éruption, les massifs du Spitzkoppe (1728 mètres) et du Brandberg (2573 mètres) font partie des sites les plus emblématiques du Damaraland, avec l’incontournable site archéologique de Twyfelfontein et la mystérieuse « forêt pétrifiée ».

Spitzkoppe3

Que faire et que voir lors d'un voyage dans le Damaraland en Namibie?

Partir à l’ascension du Spitzkopppe

Culminant à 1728 mètres d’altitude, le massif de Spitzkoppe est un inselberg granitique aussi appelé « Cervin de Namibie » dont l’ascension est un véritable défi.

Or il est aussi possible de simplement se promener le long des roches pour y admirer leurs formes étonnantes et leurs couleurs changeantes au cours de la journée, sous l’effet de la réverbération de la lumière.

Au lever et au coucher du soleil, elles se parent ainsi de magnifiques teintes ocre-rouges et font de Spitzkoppe un lieu inspirant et particulièrement ressourçant après un safari.

Si le Spitzkoppe est réputé pour ses trois principaux sentiers de randonnée, dont l’un menant au site archéologique de « Bushmen paradise », il est aussi un lieu privilégié pour admirer la faune et les nombreuses espèces d’oiseaux de la région. Ouvrez l’œil, entre les roches se cachent de nombreux damans des rochers !

Spitzkoppe4

Randonner dans le massif de Brandberg et admirer la Dame Blanche

Les amateurs de randonnée trouveront également leur bonheur au Brandberg, un massif montagneux d’origine volcanique culminant à 2573 mètres d’altitude, soit la plus haute montagne de Namibie.

L’ascension jusqu’au sommet, le Königstein, se fait avec l’accompagnement d’un guide Damara. Les couleurs sont particulièrement magnifiques au coucher du soleil.

C’est d’ailleurs en raison de la couleur rougeoyante qu’il arbore au lever et au coucher du soleil qu’il a été nommé Brandberg, « Terre de feu » ou « Montagne brûlée ».

Au-delà de l'ascension du Mont, il est aussi très agréable de randonner dans le canyon de la rivière Tsisab.

Or le Brandberg est également réputé pour les nombreuses peintures rupestres qu’il abrite (autour de 45 000) et notamment la fameuse Dame Blanche ("White Lady"), officiellement découverte en 1917 par l’explorateur Maack Reinhard, et dont la réalisation remonterait à plus de 2000 ans, voire plus. Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002.

Massif du Brandberg

Partir à la découverte de la "Forêt pétrifiée"

Plus au nord, à environ 30 km à l’ouest de l’ancienne capitale Khorixas, se trouve la mystérieuse « Forêt pétrifiée », ainsi nommée en raison de la soixantaine de troncs d’arbres fossilisés qui gisent sur son sol, dont certains peuvent atteindre jusqu’à 30 mètres de haut et six mètres de circonférence.

D’après la légende, ces conifères auraient été charriés par un raz-de-marée en provenance d’Angola il y a quelques 300 millions d’années. Leurs troncs se seraient fossilisés sous l’effet des précipitations.

En dépit de l’aridité du lieu, on peut apercevoir entre les troncs dépourvus de racines quelques spécimens de Welwitschia mirabilis, une espèce endémique du désert de Namib.

Ce site géologique a été classé monument national en 1950. Sa visite s’effectue expressément avec un guide local Damara.

forêt pétrifiée

Explorer le site archéologique de Twyfelfontein et les tuyaux d'orgue basaltiques

Autre précieux témoignage de la vie humaine et animale millénaire dans le Damaraland, le site archéologique de Twyfelfontein, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007, abrite la plus grande galerie d’art rupestre du continent Africain.

Les plus anciennes des quelques 2000 peintures et gravures rupestres recensées sur le site remonteraient à 6000 ans. Elles seraient l’œuvre de chasseurs-cueilleurs durant l’âge de pierre.

D’autres plus récentes, datées d'il y a environ 2500 ans, auraient été réalisées par le peuple San, l’un des premiers peuples nomades de chasseurs-cueilleurs d’Afrique Australe.

La plupart des inscriptions représentent des empreintes d’animaux et des motifs géométriques. Ces gravures sont étonnamment très bien conservées, et les animaux tout à fait reconnaissables ; essentiellement des girafes, lions, éléphants, rhinocéros, autruches, ainsi que d’autres espèces disparues.

Elles révèlent également la présence d’animaux aquatiques tels qu’otaries, manchots, flamants roses… En revanche on y distingue peu de figures humaines.

Compter environ deux heures pour la visite du site avec l’accompagnement d’un guide pour en saisir toute la richesse.

Twyfelfontein2

A 10 km à l’est du site archéologique de Twyfelfontein, sur la D3254, se dressent d'étonnants tuyaux d’orgue basaltiques ; des piliers de dolérite formés sous l’effet de l’érosion dans le lit d’une rivière asséchée. Une curiosité géologique à contempler au coucher du soleil pour en apprécier toute la beauté.

Tuyaux dorgues

Embarquer pour un safari à la recherche des fameux éléphants du désert

Enfin, le Damaraland est l’un des rares endroits d’Afrique où l’on peut encore observer la faune sauvage en dehors des parcs et des réserves, et l’un des derniers refuges pour des espèces menacées comme les éléphants du désert et les rhinocéros noirs, dont l’extinction a pu être enrayée grâce aux actions conjointes d’associations écologiques et du ministère de l’environnement.

Outre les fameux éléphants et les rhinocéros noirs du désert, les terres arides du Damaraland abritent de grandes espèces de faune sauvage telles que lions du désert, koudous, girafes, guépard, zèbres, mais aussi de nombreux petits mammifères (phacochères, babouins, hyènes, chacals…), ce qui en fait une destination privilégiée pour un safari hors des sentiers battus en Namibie.

La plupart des lodges de la région proposent des safaris à la journée. Le départ se fait généralement tôt le matin, à bord d’un 4x4, avec l’accompagnement d’un guide.

La concession de Palmwag et la vallée de la rivière Huab sont particulièrement indiquées pour observer les éléphants du désert et les rhinocéros noirs.

Huab river4

Bon à savoir avant de partir dans le Damaraland

Quoique les pistes parfois chaotiques remplacent encore les routes à certains endroits, les infrastructures routières en Namibie sont généralement bonnes.

C’est le cas dans le Damaraland où les sites touristiques sont nombreux et les stations essence bien réparties entre les différents points d’intérêt.

Le Damaraland est également une excellente destination pour réaliser un safari équestre en Namibie et profiter de la nature en immersion avec votre cheval !

Depuis Windhoek (environ 400 km), compter environ 5h30 de route ; depuis Etosha (au niveau de Anderson Gate), environ 4h30. En dehors des sites touristiques majeurs, la région reste peu fréquentée.

En terme de logement, pas d’inquiétude non plus à avoir. Les hébergements abondent dans la région, et il y en a pour tous les goûts, tous les budgets ! Des campings (ou restcamps) au confort sommaire aux lodges les plus luxueux, à l’instar du Twyfelfontein Country Lodge, ou encore du Camp Kipwe. Quoi de plus magique que d’admirer le lever du soleil au cœur de la nature sauvage ?

Twyfelfontein Lodge1

Si le Damaraland est accessible en toutes saisons, privilégiez toutefois la période allant de mai à septembre. Les nuits seront fraîches, mais les températures diurnes plus agréables (moins chaudes) qu’entre octobre et avril.

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